samedi 24 octobre 2009

Mots et maux...

J'écris beaucoup. Principalement sous forme de poésie. J'aime jouer avec les mots, que ce soit en anglais ou en français...

J'aime notamment écrire des sonnets ... Je sais je sais, ça en surprend quelques-uns de lire ça, d'autres beaucoup moins...

Je garde ma prose pour moi, la plupart du temps, parce qu'elle m'est personnelle et me sert à extérioriser des pensées, des sentiments, des envies...

Néanmoins, je soumet certains de mes textes à une poignée d'amis, surtout pour recueillir des opinions et m'améliorer... Et j'en soumet anonymement dans certains cercles poétiques, pour être critiqué plus sévèrement.

L'autre jour, j'ai écrit un texte très particulier. Texte plutôt destiné à devenir paroles de chanson, très orienté ...

Pendant un moment, j'ai été très tenté de le publier ici. Puis je me suis dit que ce serait pure folie.

Beaucoup de gens n'accordent aucune importance aux paroles de chanson, quand elles ne sont pas écrites dans leur langue natale. Par contre, ils y prêtent beaucoup plus d'attention lorsqu'ils les comprennent.

Il y a aussi une vraie différence entre lire les paroles d'un morceau écrit par un artiste de renommée internationale et lire des paroles écrites par une connaissance, un ami.

Comment serais-je perçu par mes pairs si j'écrivais quelque chose comme du Slayer ou du Megadeth ? (dont voici un bel exemple)
On trouve ça normal de lire des abominations, quand elles sont chantées par un Araya ou un Benton, mais le trouverait-on aussi acceptable lorsqu'il vient d'un ami ?

En fonction du thème, ne le prendait-on pas pour un taré ?

J'en suis arrivé, du moins en ce qui me concerne, à la conclusion que non, je n'ai pas les couilles de publier certains textes, qui changeraient définitivement la perception que mes amis ont de moi.

Je suis finalement beaucoup moins Rock que ce que je pensais... :-/


mardi 13 octobre 2009

La nouvelle reine du Rock français est là

Il y a quelques jours j'ai découvert Izïa, fille de Jacques Higelin, qui a sorti son premier album cette année. Je remercie au passage Ben de m'avoir fait découvrir ce joyau :-)

Bref, j'ai acheté l'album, et j'ai adoré. A tel point que j'ai réservé mon billet le jour même pour aller la voir au Bataclan, hier soir.

Je passe sur la première partie, PacoVolume, qui était sympa malgré tout, pour me concentrer sur la prestation d'Izïa.

Izïa est arrivée, et a allumé le public d'entrée de jeu avec la fabuleuse Life Is Going Down. J'en frissonne encore. Les morceaux se sont enchainés, Izïa se révélant être une bête de scène, un monstre du rock, du haut de ses 19 ans ... Une présence, un charisme, un déluge rock absolument délicieux.

Le son était excellent, Izïa était belle, les musiciens étaient bons, toutes les conditions étaient là pour un moment mémorable de pur Rock.

Il m'est difficile d'exprimer le flot d'émotions qui m'ont assaillies pendant tout ce concert : le plaisir d'être là, de regarder ce groupe sur scène, le soulagement de voir qu'Izïa était une vraie chanteuse sans artifices, une grande claque en pleine tronche finalement.

Le franc parler d'Izïa entre les morceaux la rapproche d'un public qui lui est déjà totalement dévoué, et dont je fais fièrement partie. C'était très agréable, naturel, et très rock. Elle n'a pas sa langue dans sa poche la petite, et elle rendait les moments entre les morceaux tout aussi agréables que le reste. Son jeu de scène n'était pas en reste, très dynamique, déjanté, et dans une démesure totalement rock !

Et puis et puis et puis... Il y a les yeux d'Izïa. J'étais tout devant, très proche de la scène, et je peux vous dire que le spectacle était non seulement sur scène mais aussi dans les yeux d'Izïa. Là encore, un naturel désarçonnant m'a totalement séduit. Elle avait ce pétillement dans les yeux qui ne trompe pas : elle prenait son pied sur scène, et elle était sincère. On était loin des regards désabusés et blasés des artistes plus matures. On était dans le vrai, et le plaisir d'Izïa était pour moi en tout cas très communicatif. Le regard des jeunes artistes qui y croient encore et qui aiment ce qu'ils font...

Deux rappels à couper le souffle, avec un public déchainé, je n'avais jamais vu le Bataclan aussi enthousiaste. Izïa, qui n'avait pas encore fait de concert dans une salle aussi énorme, en était toute émue et gratifiait le premier rang d'une larme discrète alors que tout le public l'acclamait, nous offrant un joli moment d'émotion, avant d'enchainer de plus belle.

Quelques morceaux du prochain album ont été joués : somptueux, dans la continuité de son premier album. A noter une prestation époustouflante pendant le rappel : Izïa, et son guitariste, dans un Blues classique chanté sans micro. De la beauté à l'état pur comme je n'en avais pas entendu depuis des années.

Bref, je pense qu'il fallait être là et nulle part ailleurs en ce lundi soir. J'ai eu le bonheur intense de voir une très jeune artiste rock qui a la maturité de ses références je n'en doute pas, et une attitude totalement rock.

Ce concert est tout simplement celui qui m'a le plus chaviré cette année, et je ne me souviens pas avoir pris un tel plaisir en concert depuis la dernière fois que je suis allé voir Lacuna Coil ;-).

Izïa, qui réclamait de façon humoristique des orgasmes de son public, a en tout cas obtenu le mien. Mes oreilles ont pris leur pied, (curieuse expression je vous l'accorde) et j'attend son prochain album et sa prochaine tournée avec impatience.

Izïa est un véritable diamand à l'état brut. Pourvu qu'elle ne soit jamais polissée par l'industrie et qu'elle conserve cette spontanéité et ce plaisir qu'elle nous communique sur scène, et qui m'a totalement subjugué et ravi.

(Des photos de ce concert ici)

mercredi 30 septembre 2009

Vivent les reprises !

Ces derniers temps, il n'est pas rare que je passe une soirée complète sur Youtube. Je démarre généralement en lançant une recherche précise sur un morceau, ou alors j'explore les liens propulsés par les potes sur Facebook ... Puis je me met à naviguer, je me laisse entrainer au fil des liens, et je prend énormément de plaisir à découvrir, tout simplement.

Non seulement je découvre des perles musicales que je ne connaissais pas encore, et je comble certaines lacunes de ma culture musicale, mais je découvre aussi des reprises, beaucoup de reprises, énormément de reprises.

Certaines bonne reprises, qu'elles soient faites par un groupe confirmé (exemple: Queensrÿche et Dream Theater qui reprennent Comfortably Numb de Pink Floyd) ou par un amateur totalement inconnu, m'apportent un plaisir rare.

Sans vouloir me vanter, je connais la plupart des morceaux qui me tiennent à coeur à un tel point que toute différence est notable pour moi. Entre un morceau sur un album et le même morceau joué par le même artiste en live, je me régale d'entendre les différences de jeu, de son, et je me délecte des improvisations quand il y en a.

Les bonnes reprises nous apportent une nouvelle vision sur un morceau que généralement nous connaissons par coeur. Elles ont un autre son, une autre coloration, parfois un autre tempo, ou une interprétation totalement différente ... Bref : c'est de la nouveauté pour l'oreille et le coeur (Je pense être sincère en disant que c'est mon coeur qui est le plus sensible à la musique, et pas mes oreilles).

Ce soir je cherchais particulièrement des reprises jouées au violon. Et là, je tombe là-dessus.

Il m'est difficile de décrire le flot d'émotions qui me traverse et me submerge si délicieusement quand je découvre soudainement un tel morceau, et que je ne m'y attendais pas.

Il y a là une sensibilité, une douceur, une langueur sublime, une chaleur, qui me touche profondément. La majesté de ce violon associé à la sonorité cristalline de cette voix (pas parfaite mais on s'en fout !) me rendent tout simplement tout chose.

Et alors que j'écoute ce morceau en boucle en essayant de vous faire sentir sa beauté, je me dis que peu de choses sont plus grandioses que la musique, hormis peut-être de partager ce morceau à deux... En amoureux, avec une personne qui comprend ce que je ressens ... Et qui se rend compte à quel point je peux être bouleversé par la beauté d'une interprétation que je ne connaissais pas il y a 10 minutes, et dont je ne pourrais plus me passer pour le restant de mes jours ...

Merci Eric Wuest et Caroline Brooks, pour ce moment si intensément agréable de poésie musicale.

samedi 19 septembre 2009

Oh Rage ! Oh Des Bourrins !

Parce que parfois l'humeur est à une rage massacrante, qui ne passe qu'en écoutant un peu de bourrinage intensif... Voilà ma playlist pour me calmer les nerfs :

Anthrax - Only
Tout simplement du bon thrash des 90s ! Trop trop bon ...Encore un morceau qui ne m'a pas quitté depuis le lycée... Les riffs de Scott Ian associés à la voix de John Bush... Somptueux !

Megadeth - Peace Sells
Encore plus vieux (1987), une gratte super énervée, de la période où Mustaine carburait méchamment au crack. Du lourd !

Entombed - Eye Master
1993... De l'album "Wolverine Blues", mon préféré d'Entombed... Bien énervé aussi.

Death - Lack Of Comprehension
Toute la puissance du regretté Chuck Schuldiner (RIP mec, tu nous manques beaucoup) dans ses riffs prodigieux et dans son chant unique !

Slayer - War Ensemble
Franchement... Ce morceau se passe de tout commentaire, il a marqué tous les thrasheux de l'époque.

Aqme - Pornographie
Eh oui, je finis sur un groupe de frenchies... Magnifique morceau, avec un chant comme je l'aime !

A y est, suis calmé, je vais aller jouer de la gratte... Bonne nuit !

jeudi 17 septembre 2009

Gestion musicale de sentiments

Ne croyez pas que je n'ai plus rien à dire, j'étais juste très occupé... Je ne délaisse pas ce blog pour autant.

Sans trop révéler mes états d'âmes et de coeur ici, je ne peux néanmoins pas les éluder si je veux vous faire comprendre ce qui m'amène à certaines réflexions sur la musique. J'ai déjà évoqué précédemment le lien entre musique et humeurs, en voici un parfait exemple.

Il est donc 01h15 du mat', mais ce n'est pas vraiment un problème pour un oiseau de nuit comme moi. J'aime à penser que ça fait partie de l'esprit Rock de se pieuter à pas d'heure. Je pense aussi que je réfléchis mieux la nuit, lorsque tout est calme, et que je balance un peu de musique.

L'esprit serein, détendu par le son, je me laisse aller à réfléchir à de nombreuses choses... C'est un peu une auto-psychanalyse, qui finalement ne m'apporte pas grand chose, mais qui a le mérite d'exister.

Ce soir en tout cas, l'humeur est à la mélancolie, à une certaine détresse émotionnelle. Je ne crache pas dessus. Ce sont des sentiments nécessaires de temps en temps. Lorsque cette langueur mélancolique s'empare de moi, j'aime l'accentuer en écoutant des choses tristes, avant de la faire régresser en variant progressivement le style.

J'ai démarré avec une découverte, comme souvent : Phats and Small - I Can't Sleep Tonight. J'ai trouvé une vidéo formidable sur Youtube, ici. Il s'agit d'un hommage aux nocturnes, qu'ils le soient par plaisir ou par nécessité. A une époque, j'ai travaillé de nuit, et j'aimais beaucoup cette ambiance particulière ... Un autre monde à portée de main, qui m'ennivrait délicieusement ...

J'enchaine alors sur une autre découverte récente : Yanni - Love is All. Vous pouvez écouter et voir ici une vidéo d'un live somptueux de ce morceau. Là non plus ce n'est pas du métal, certains ont envie de m'étrangler je le sens... Mais fuck, je dis ce que je veux ici, je suis chez moi :-p
Par contre, si vous prenez la peine de regarder et d'écouter ce long morceau, vous vous rendrez vite compte que c'est une tuerie à la guitare...

Je prends le temps d'écouter, de réécouter, je fais le point, et mon humeur dérive vers un doux désespoir tinté de colère... Mon choix à ce moment-là est évident pour moi: Iron Maiden - No Prayer For The Dying. Un très bon morceau, une "power ballad" somptueuse et capiteuse de Maiden... Je l'écoute depuis le lycée, avec un plaisir toujours renouvelé...

Assez de sombres pensées, Maiden m'a donné envie d'arrêter de pousser la réflexion, et finalement, j'ai besoin de quelque chose de beau, tout simplement. Et comme j'ai écouté la guitare de Yanni il n'y a pas longtemps, j'ai envie d'autres guitares, aux sonorités différentes mais tout aussi enchanteresses ...

Direction le Mexique, et c'est ici que ça se passe, à partir de 00:22. J'ai découvert il y a quelques temps "Rodrigo y Gabriela", un mélange de flamenco-rock-metal (ils reprennent du Metallica par exemple, comme ici pour Orion), que je ne saurais trop vous conseiller !

Je me régale donc du titre "Ok Tokyo", j'enchaine sur leur version de Stairway to Heaven (magnifique, de la folie à partir de 02:48 !!!), je m'achève sur leur Temple Bar (malheureusement le début est coupé, mais bon complet sur Deezer).

Et là, ça y est, ça y est, au loin les sombres pensées !!! Comment, mais comment rester triste face à de telles merveilles ?

La musique est tout. Elle ne vous laissera jamais tomber. Elle est la compagne parfaite, l'amie toujours présente, la confidente discrète ... Et si vous êtes comme moi, vous ne vous en lasserez jamais.

dimanche 2 août 2009

I Want Moooore, Gary


Excusez le jeu de mot.

Ce matin, alors que mon cerveau se retrouvait encore une fois en retour de cuite, je gratouillais gentiment ma belle Cristina, que vous pouvez voir ici, ici, et ici, et je me suis retrouvé à claquer deux accords en me disant: "bordel de merde de rogntudju, ça me fait penser à du Gary Moore ça".

Aussitôt pris d'une folle envie d'en écouter (oui, je suis comme ça, parfois impulsif on va dire...), je me suis précipité sur Youtube pour trouver mon morceau fétiche de ce grand Monsieur qu'est Gary Moore.

Voilà pour le contexte. Parlons de Gary maintenant.

Ce génie britannique (nord-irlandais) de la guitare, de son vrai nom Robert William Gary Moore, en né en 1952 à Bhellfast. Pardon, Belfast gnihihi... :-p

Je vous laisse lire la page Wikipedia consacrée à ce héro, je ne suis pas là pour en faire la synthèse.

Je l'ai découvert en 1987 (j'avais 12 ans) et je n'ai jamais cessé de l'écouter, à intervalles plus ou moins réguliers. A l'époque, Gary était encore à moitié dans le métal, et je l'ai découvert sur des morceaux tels que Over The Hills and Far Away (très irish) , Friday on my Mind ou Wild Frontier. Le premier morceau que j'ai entendu de Gary m'a vraiment laissé sur le cul : Out In The Fields. Par pitié, faites abstraction du kitsch monumental dont Gary se délectait à l'époque, concentrez-vous sur la qualité de la musique... ;-)

Son style a largement évolué depuis, puisque Gary s'est de plus en plus laissé entrainer par le Blues. Vous connaissez probablement son plus grand succès bluesy, Parisienne Walkways ... Dans le même registre je vous recommande aussi Still Got The Blues ou encore Midnight Blues , ou ma préférée, The Blues Is Allright...

La discographie de Gary est assez impressionnante, et ses albums sont quasiment tous des joyaux.

Ceci dit, je reste sur mes premiers amours (dans tous les sens du terme), et me délecte encore plus de ses vieilles ballades/ziks softs, telles que Listen To Your Heartbeat, Strangers In The Darkness, Crying In The Shadows ...

Le toucher de Gary est assez unique. L'ensemble de ses compositions et de sa carrière nous montre un homme romantique, proche de son coeur et de ses émotions, et il sait les communiquer à ses guitares, clairement. Sa sensibilité est son atout majeur pour moi, même si techniquement c'est un tueur. Quant à son chant, il n'est pas remarquable mais néanmoins agréable.

Je finirais en vous livrant ZE lien vers ma ballade préférée de Gary. Il s'agit de Empty Rooms, l'une de ces ziks qui m'a façonné, que j'écoute dans les bons et mauvais moments ... Que de souvenirs ... (coucou Catherine...)
J'ai trouvé cette version live qui est tout bonnement magnifique. Le morceau démarre à 01:25 dans cette version. Les moments forts sont pour moi l'arrivée de toute la partie rythmique (à 02:14), le premier refrain (03:13), le premier solo fabuleux qui hérisse tous mes pwals (à 04:25), et le second solo (à 05:59) qui est absolument sublime et long à souhait. On y voit Gary au mieux de sa forme, débordant de feeling ... Les yeux fermés pendant quasiment tout le temps de ce solo légendaire, totalement plongé dans son monde, on a l'impression qu'il souffre chaque note et en extrait un fragment de son âme qu'il nous offre sur un plateau, sans prétention, en toute simplicité, pour notre plus grand plaisir et orgasme auditif.


vendredi 26 juin 2009

Seems Like a Touuuuuuch

Ces quatre mots, vous les aurez bien sûr reconnus, viennent d'AC/DC, du morceau "Touch Too Much".

J'ai ce morceau en tête depuis dimanche dernier, depuis la fête de la musique en fait. Tout simplement parce que c'était l'un des derniers morceaux joués par un groupe de jeunes et talentueux artistes de la région parisienne appellé HyperNova. (Mais ne vous fiez pas au nom, ils vont peut-être en changer)

Le genre de groupe qui ne vous laisse pas indifférent quand vous les entendez, pour peu que vous ne soyez pas un klingon ou l'une de ces détestables personnes qui n'en ont rien à cirer du Rock ou de la pop ...

Au premier abord, quoi de particulier ? Après tout, que des reprises. Un groupe parmi tant d'autres. Noyé dans la masse. Et pourtant, un charme indéniable. Attention, je ne parle pas ici du sex symbol qu'est Vince et de sa guitare somptueuse, ni de la séduisante Lou et de son micro, encore moins du charismatique Yvan quand il slappe, ou du fabuleux JC et de ses bras robustes, planqué derrière ses fûts.

Non, je parle plutôt d'énergie. De Rock attitude.

Il y a reprise et Reprise. Surtout quand il s'agit de reprendre du Rock. HyperNova, comme d'autres, savent y faire à ce niveau. Maintenant, qu'est-ce-qui fait la différence entre tous ces groupes de reprises ? L'attitude, tout simplement.

Il y a ceux qui reprennent des morceaux note à note, et qui sont tout bonnement incapables de s'approprier un morceau. Ceux qui ne comprennent même pas ce qu'ils chantent. Terrorisés par l'idée qu'une note aille s'égarer en terra incognita, verts de peur à l'idée de ne pas être sur le tempo exact du morceau original, cramoisis en songeant que le public pourrait déceler une erreur. Ca se voit rapidement: dès qu'une légère contrariété se pointe, les regards échangés entre musiciens sont éloquents : angoisse, "oh putin ça merde on est foutus", et visages fermés... Ces visages là, je ne veux plus les voir.

Par contre, il y a les autres. Ceux qui ont saisi l'essence du morceau et qui se l'approprient. Ceux qui vivent le Rock et le sentent dans leurs veines. Ceux qui se marrent quand une fausse note se fait entendre, quand un début de morceau est un poil foiré, ou quand un micro merdouille. Ceux qui disent à leur public "hell yeah, on a eu un méchant larsen là, mais bon, on s'en branle, ça arrive, Rock'n'roll" avec un grand sourire. Ceux qui introduisent (excusez-moi du jeu de mot) "Touch Too Much" en expliquant un peu de quel genre de poésie le morceau est composé ... Ceux qui communiquent avec leur public, et qui ont une réelle envie de partager la musique, qui se font plaisir, prennent leur pied sur scene, et le font avec punch, brio, modestie et humilité.

Ce sont ces groupes, dont HyperNova fait dignement partie, qui finalement font vivre la scène du rock en France. En partageant, en donnant l'envie à certains de découvrir des morceaux qu'ils ne connaissent pas (je parle pour les plus jeunes surtout, ou pour ceux qui ne connaissent pas Anouk :-p), avec cet esprit si chaleureux qui les caractérise, et qui fait qu'ils nous touchent, mais never too much ;-)

lundi 15 juin 2009

Les connards qui savent tout

Ce soir je galère sur ma guitare. Je dis ça, mais en fait je m'éclate. Vous ne le savez pas encore mais je suis guitariste débutant. Très débutant. Nullissime. Mais il faut bien démarrer quelque part.

Ce soir donc, je travaille "Let It Be" des Beatles. Je ne rentre pas dans le débat du "oh putin mais tu joues de la guimauve", j'aime bien, j'assume, ça ne m'empêche pas d'écouter du bon gros bourrin, ça ne nuit pas à ma sexualité, et ça me fait même du bien au manche (de guitare, bien sûr). :-)

Bref, je m'égare encore. Recadrons.

Après une demi-heure, a y est, je commence à bien enchainer les accords des couplets. Wouhouuuuuuuu, c'est trop cool, j'imagine déjà la scène, l'alcool, les yeux humides de jeunes femmes éperdues d'admiration que j'ignorerais superbement, bref, le rock quoi :-)

Mais non, pas tout de suite, il reste encore du boulot. M'enfin je me rend bien compte qu'il y a une quantité non négligeable de morceaux que je pourrais jouer bientôt, parce que j'aurais passé cette phase galère pendant laquelle j'apprend à mes doigts tous les accords les plus utilisés. La joie est donc dans mon coeur mes frères et soeurs :-)

Et là, et là, à ce moment précis, alors que je suis tout guilleret et que même mes doigts martyrisés ne peuvent enrayer mon enthousiasme, y'a un connard qui me dit sur le net:

"hey mais, mec, les chansons à trois accords c'est tout pourri !"

Nom de zeus, putin de merde, grasp, grmbl, rogntudju, il n'en faut pas plus pour m'énerver et avaler mon Perrier Citron de travers. (ouais je sais... La vodka tout seul chez moi ce sera pour quand je serais un vrai artiste ;-))) )

On a tous ce genre de personnage dans notre entourage : un gars talentueux (ou pas) musicalement, voir même un gars pas musicien, qui se permet de critiquer sous prétexte que c'est facile.

Déjà, c'est pas forcément "facile" quand tu démarres. Mais passons. Les pros eux savent jouer, ils devraient donc faire autre chose que des ziks "faciles" à quelques accords.

Et le mec de rajouter: "en plus, c'est que des barrets/power chords/prendre le terme que vous voulez".

Boooooon... Deux cas de figure : soit je discute et essaye de faire comprendre mon point de vue, soit je me barre. Ce soir je discute.

Depuis quand le fait de jouer quelque chose de facile nuit-il à l'émotion qui peut se dégager d'un instrument, quel qu'il soit d'ailleurs ? Qu'on ne vienne pas me dire que "Let It Be" est de la merde parce qu'il n'y a que 5 ou 6 accords : le morceau n'a jamais rien eu à prouver, il s'est IMPOSE de lui-même et des millions de gens l'ont écouté, l'écoutent, et l'écouteront. (Et moi, tel un Francis Cabrel moyen, je l'aimais, je l'aime, et je l'aimerais ;-))) )

Prenons d'autres groupes que les Beatles... Nirvana sont-ils des grosses merdes parce que tous leurs morceaux sont ridiculement easy ? Black Sabbath et Led Zeppelin devraient-ils être tués pour certains morceaux simplissimes ?

Que non, zébulon.

On peut me dire ce qu'on veut, complexifier ces morceaux reviendrait à leur retirer leur âme, en extraire la pulpe sacrée et les réduire en bouillie. Ni plus ni moins. J'ai vraiment le sens de la métaphore ce soir.

C'était mon (petit) coup de gueule. Désolé de ce billet déstructuré écrit à l'arrache :-)

Bises à G., finalement y'a que toi qui me comprend ma belle. ;-)

Et bonne nuit à tous "les connards qui savent tout", partout dans le monde. Peace brotha's :-)

mardi 2 juin 2009

Hail to the Prince !

Je vous préviens tout de suite, je vais m'emporter et utiliser des adjectifs un chouia dithyrambiques dans ce post. You've been warned, dudes :-)

C'est samedi soir, au cours d'un diner très agréable entre amis, que j'ai rencontré Ben. Un percussionniste passionné, à priori plutôt attiré par la musique cubaine. Je crois. Bref, voilà qu'à un moment il me parle du dernier album de Prince. Il m'en vante les mérites, en osant aller jusqu'à évoquer le grand Jimi Hendrix : "la guitare me fait penser à Jimi, tu verras" ...
"Sacrilège !" me dis-je... Avant de me dire "Hell, de toute façon en ce moment je suis en plein rattrapage de grands classiques que je n'ai pas encore exploré, pourquoi pas se pencher sur le cas "Prince", il faudra tôt ou tard de toute façon."

Je me procure donc son dernier album, "Lotus Flow3r", que je me mets dans les oreilles ce matin en allant au taf.

Mon dieu...

Comment dire.

Un vrai choc. Un véritable "boom", si j'osais. (2ème titre de l'album)

J'ai été totalement soufflé par la chaleur du son qui se dégage de cet album. J'ai été envouté, séduit au dela de toute espérance. (je m'attendais vraiment à trouver l'album moyen)

Comment ne pas succomber au charme gentiment désuet de "The Morning After", ou au rythme merveilleusement funky de "Feel Good, Feel Better, Feel Wonderful" par exemple ? Sans oublier la délicieuse "4ever" ...

Plusieurs mots me viennent immédiatement à l'esprit en pensant à cet album, mais le plus fort semble être variété. J'ai adoré tant de choses différentes sur cet album, qui mélange agréablement tant de styles différents : rock, jazz, funk ... Un régal pour les oreilles...

Le summum a cependant été pour moi la découverte d'un morceau intitulé "Colonized Mind". L'émotion est là dès les premières notes. Et là je repense à Ben, et je me dis: "mais putin ce mec il a tout compris. C'est ici que se trouve l'esprit de Jimi !". Un son de gratte clair, une pureté, qui m'a transporté totalement ailleurs. Qui m'a fait penser à "Little Wing". Un son fabuleux, une ambiance soft et chaude, un rythme sensuel, une merveille à tous points de vue.

J'ai réagi comme d'habitude face à ce torrent audio-émotionnel : j'ai fermé les yeux, j'ai oublié le monde, tout à mon plaisir, et... j'ai loupé ma sortie de métro. 10 minutes de retard au boulot mais qui les valaient bien. Il y a définitivement du divin dans ce morceau.

J'ai passé ma journée au travail à écouter cet album en boucle (oui j'ai un boulot qui me permet souvent de m'isoler avec un casque sur les oreilles...) et ce soir je suis rentré et je me suis cultivé un peu, notamment en allant zieuter la page Wikipedia consacrée à Prince. J'y ai appris beaucoup de choses. Je ne le savais pas aussi doué (multi-instrumentaliste) et perfectionniste, et je ne savais pas qu'il avait fait autant de choses sous différents alias non plus... Je vous encourage fortement à lire cette page, pleine d'infos intéressantes.

Un grand Monsieur que ce Prince.

Next step ? Je vais me farcir toute la discographie de Prince et espérer être aussi sublimé que par cet album fabuleux :-)
...Puis continuer à rattraper mon retard sur les grands classiques... Tout en continuant à découvrir des artistes contemporains...

Un grand merci à Ben en tout cas, qui m'a ouvert un nouvel horizon bien agréable ;-)

samedi 23 mai 2009

Découverte du jour : UNSUN

Hop, finalement, pourquoi ne pas, de temps en temps, publier quelques liens vers des groupes que je découvre ?

Evidemment, pas tous les jours, et juste quand j'ai un vrai coup de coeur.

En l'occurence, j'inaugure cette section avec un groupe que je viens de découvrir aujourd'hui, merci au flux Youtube de Century Media d'ailleurs :-)

Le groupe s'appelle Unsun. Groupe polonais créé en 2008, et selon Wikipedia ce serait du gothic metal teinté d'une ambiance symphonique...

Ils ont sorti un seul album pour le moment, intitulé "The End Of Life". La première vidéo officielle se trouve ici.

C'est basique, mais efficace. Je n'aime pas forcément tous les effets placés sur le chant, mais bon, ça reste très sympa quand même :-)

D'autres morceaux peuvent être dénichés (sans clips toutefois) sur Youtube...

lundi 18 mai 2009

Be My Baby Be My Rock'n'Roll

Alors que je viens de rentrer chez moi (oui oui je suis rentré tôt ce soir) et que j'écoute du bon vieil Aerosmith, je me sens d'humeur très légère. Peut-être est-ce aussi le fait d'être allé voir "Good Morning England" dimanche, qui bien qu'il soit excellent pour sa bande son s'est révélé décevant à cause de sa fin guimauve-larmoyante interminable. Mais ce n'est que mon opinion.

Breeeeeeeef, je m'égare, revenons-en à nos moutons.

Je suis de bonne humeur, et j'ai eu envie d'écrire les paroles d'une petite chanson. Une petite chanson bien rock des 60s, bien kitsch pour les paroles, qui parle d'un thème éternel du rock : l'amouuuuur. :-P

J'avais envie de pondre un truc un peu à la "Twisted Sisters", "Kiss", etc. vous voyez le genre : marrant, pas chiant, romantico-kitsch, et honteusement simpliste. Seule contrainte : j'avais un air en tête que j'ai inventé, en fait j'ai toute la zik en tête je pense (je viens de la chanter vers mon micro pour ne pas l'oublier...), et du coup j'ai dû écrire en vers de 6 ou 7 syllabes. Un peu chiant. J'espère que vous n'allez pas trouver ça trop naze.

Je rappelle que le but est d'être léger et vaguement drôle sur un air entrainant rock.

Je me lance :

BE MY BABY, BE MY ROCK'N'ROLL

"I saw you late at night
Decided you'd be my light
Then I took you out of sight
Oh yeah it felt so right

Be my baby
Be my rock'n'roll
Oh yeah honey
Be my rock'n'roll

Music playing in the bar
Loud and good, full of guitar
Captivated by your charms
As I held you in my arms

Be my baby
Be my rock'n'roll
Oh yeah honey
Be my rock'n'roll

Then we got out for a walk
An excuse to merely talk
Instead whispered in your ear
But sorry, t'was no shakespeare (chute bidon pseudo drôle pour chgt rythme intro solo kitsch)

Be my baby
Be my rock'n'roll
Oh yeah honey
Be my rock'n'roll

With a smile you took my heart
I knew it was just a start
As we shared our first real kiss
And dived right into some bliss

Be my baby
Be my rock'n'roll
Oh yeah honey
Be my rock'n'roll"

éventuellement, une chute pour faire rire les copains : (je m'en excuse d'avance)

"Be my baby
Be my rock'n'roll
Oh yeah honey
Be my fucking... Doooooooooooooooooooooooooll !"


Lyrics (c) 18-05-2009 par votre serviteur, qui va aller se mettre du vieux rock dans les esgourdes en s'installant confortablement au plumard :-)
Yipi :-)

vendredi 8 mai 2009

Rockreal !

Oui je sais, certains m'en ont fait la remarque, ça fait longtemps que je n'ai pas posté ici. Dans un pur style de vieux naze de la Bay Area, je leur répondrais simplement mais sur un ton enjoué : "fuck ya, dudes !"

Le but de ce blog n'est clairement pas de faire du chiffre. Je ne me suis rien imposé en termes de fréquence de publication, hormis de me faire plaisir. Et le plaisir, c'est aussi parfois de prendre son temps sur d'autres choses, ce qui m'a très occupé récemment.

Je publierais quand je publierais, voilà. Restons dans l'esprit Rock :-)

Passons donc à autre chose.

"Tu m'as dérobé mon coeur,
M'a fait hurler de bonheur,
Je t'adore, tu es géniale,
Belle ville de Montreal."

Ouais je sais, je suis balaise pour pondre quelques rimes kitschs de façon spontanée :-p

Je veux ici vous parler de Montreal. Comme le savent tous mes amis et collègues que j'ai bassiné à souhait ces dernières semaines (oui les kids, j'en suis conscient, même pas honte!), j'en reviens.

Je n'y ai passé que 10 jours (non Jef, je ne te pointe pas du doigt...ou si peu... ;-) ), mais ils ont chacun été fabuleux.

Ca a démarré à Paris, dans l'avion, Air Canada, où les hôtesses et le commandant de bord parlaient avec cet accent agréable sorti tout droit de "têtes à claques" ... On aime ou pas, je croyais détester et finalement j'adore :-)

Bref, on avais le choix entre "poulet" et "boeuf" dans l'avion, mais au bout d'un moment, étant assis à l'arrière de l'avion, nous entendons: "chers passagers, désolé mais toute la partie avant de l'avion a pris du boeuf... Donc pour les autres, il ne reste plus que le poulet... Mais bon... Ainsi va la vie !"
Tout ça avec l'accent et un ton agréable... Personne dans l'avion n'a bronché, alors que je m'attendais à voir des nuées de parisiens se lever et gueuler, pour la forme, comme d'hab. Que dalle. Tout le monde continue à discuter tranquillement... Premier symptome d'une mentalité plus tolérante...

Arrivés (je mets au pluriel parce que je voyageais avec mon pote Matthieu, et que j'étais hébergé chez mes amis David et Alina, que je bisouille au passage) à Montreal, le festival commence et ne s'arrêtera pas, partout : sourires et rires, mots et absence de maux, accents et diversité, culture différente et mixité importante, fun, zenitude et nostress ... J'ai pris conscience en quelques instants de mon statut de parigot stressé, que j'ai aussitôt mis en quarantaine.

A peine arrivés, quelques courses, premier contact avec un supermarché de Montreal. On prend une forêt noire de 3kg qui nous durera une dizaine de jours de petit déj, et une personne âgée très sympa s'approche de nous, nous sourie, et nous parle de cette fameuse forêt noire. Je n'ose y croire, j'en ai presque la larme à l'oeil : cette terre promise où les gens se sourient et discutent avec des étrangers naturellement, sans malice, sans manipulations, sans but autre que le plaisir de l'échange, oui, cette terre rêvée existe !

Et c'est ça Montréal, pour moi : une ouverture totale à l'autre, où il est de bon ton de discuter naturellement avec tout le monde. J'ai vu des prostituées rire avec des "business men", j'ai vu des vieux parler de politique avec des punks en pleine rue, j'ai vu des "reggae men" discuter avec des métalleux ... Et c'est merveilleux. Je me croyais au Gob' en permanence. (clin d'oeil à certain(e)s...)

La ville en elle-même est de taille très humaine, je connais tout le centre-ville et je connais même mieux le réseau de métro de Montréal (4 lignes) que celui de Paris... Et c'est beau, enfin, c'est mon opinion. J'ai adoré ces alignements de maisons hautes avec leurs escaliers extérieurs, je me suis régalé de certains batiments très "US" architecturalement parlant ...

Je n'ai pas vu l'hiver. Par contre j'ai hanté une minuscule partie des réseaux sous-terrains et centre commerciaux énormes de Montreal, et ça semble tout à fait approprié et fabuleux pour passer l'hiver confortablement. La malbouffe a tendance à dominer, et de nombreux "restaurants" ne sont que des fast-food un peu plus class. Ce qui est génial, ce sont les espaces bouffe de ces grands centres commerciaux : des cercles énormes, où vous trouvez tout type de bouffe, des whopper de Burger King en passant par d'excellents rolls, wings, et autres, du chinois, japonais, thaï, sandwiches, dunkin donut, etc... Et des centaines de tables au centre du cercle. Du coup, quand vous êtes avec des collègues/amis, chacun va chercher ce qu'il veut manger et tout le monde se retrouve ensuite pour déjeuner. Génial.

Mais je vous sens impatients, j'y arrive: la musique.

La musique qui domine Montreal, que ce soit dans les bars ou dans ces immenses centre commerciaux en sous-terrain, c'est... 80s ! De la bonne vieille musique des années 80 un peu partout... Surprenant au premier abord, mais bon j'ai toujours aimé, donc ça ne m'a pas dérangé, au contraire ... On etait encore plus en mode blindtest permanent :-)

A part ça, j'ai trouvé et suis tombé amoureux de certains bars qui méritent vraiment le voyage :

  • Le bistro à Jojo : pub un peu comparable à la "Guinness Tavern" de Paris : musique accoustique tous les soirs, à partir de 16h je crois. Très orienté blues, blues rock, et d'ailleurs Montreal semble disposer d'une communauté Blues très importante. J'ai particulièrement aimé y voir Carl Tremblay ... C'est un endroit vraiment délicieux et convivial.

  • Les Foufounes Electriques, ou comme on dit là-bas, "Les Fouf'" : Déstabilisant au premier abord, le nom de ce bar n'a en fait aucune connotation pornographique, dans le sens où "foufounes" désigne au Canada les fesses, tout simplement. (tout comme "gosse" désigne les couilles, attention à ce que vous dites à une mère de famille en parlant de ses enfants là-bas !!!) ... Les Fouf, c'est très bon, très orienté métal et rock. Plusieurs soirées à thèmes ... J'étais à une soirée old metal, et j'ai adoré : rez de chaussée bar/billard, et premier étage "boite" : grand espace pour bouger, bars, déco sympa assez "roots", etc... Seul soucis pour moi, la moyenne d'âge doit avoisiner les 25 ans je pense... Mais bon, définitivement un lieu convivial. (En fait, convivial ne veut rien dire là-bas finalement : c'est le cas partout...)

  • Le Café Chaos : Mon grand coup de coeur de métalleux. Pas très loin du "Bistro à Jojo" (Montreal est vraiment bien fait...), c'est un bar d'habitués, qui vous accueillent néanmoins à bras ouverts et à grands coups de bières pas chères. Un grand coucou à Guillaume, ainsi qu'à Alain, Jen, Soph ... Et au pote de Pierre-Marc dont j'ai malheureusement oublié le prénom (trop de bière et de shots probablement...).

  • L' Ile Noire : Rien à voir avec le métal, il s'agit d'un lieu très calme, très zen, de détente et de romantisme, doté d'un éclairage léger très très agréable. Un lieu vraiment formidable, qui aura toujours une place particulière dans mon coeur (j'en profite pour t'envoyer de doux baisers, France... Merci pour ces soirées si romantiques et enchanteresses... ;-) )
Et j'oubliais... *TOUT* est *MOINS CHER* à Montreal, surtout comparé à Paris...

J'envisage sérieusement d'aller m'y installer dans quelques années en tout cas.

mardi 10 mars 2009

L'esprit lyrics

Mauvais jeu de mot je vous l'accorde (un demi-ton en dessous même).

Bon... Ce soir je me disais que j'écrirais bien quelques paroles... J'aime écrire, mais je me suis très peu essayé à l'art de la parole de chanson. Et alors que je sirote un excellent thé orange-cannelle, ce qui n'a rien à voir, je me dis que l'exercice n'est pas facile.

Pourtant, il m'arrive d'écrire de la poésie. Plaisir solitaire que je m'accorde de temps en temps, qui m'aide à faire le point sur de nombreuses choses, et qui me satisfait artistiquement parce que j'aime la langue française. J'aime sa variété, sa richesse, sa sonorité. Généralement, je m'exprime en écrivant des sonnets. J'y trouve là la forme optimale pour exprimer mes pensées, et j'adore les alexandrins.

Le problème est, que ce n'est pas du tout adapté à la musique. Je me vois mal chanter ou faire chanter mes poésies, qui en plus sont très personnelles.

En fait, je me rend compte que je suis incapable pour le moment d'écrire des paroles de chanson en français. Le paradoxe est là : j'adore le français, mais pour pondre des paroles de rock et/ou de metal, l'anglais me vient beaucoup plus naturellement que le français. Par contre, je n'ai aucune notion de poésie anglaise, et je ne suis donc pas sûr de respecter les règles. A peine ais-je lu le sublissime "The Rime Of The Ancient Mariner" de Samuel Taylor Coleridge, évidemment parce qu'Iron Maiden en ont fait une zik. Je vous recommande sa lecture dans son intégralité, c'est magnifique (Séverine, je ne te remercierais jamais assez pour cette édition magnifique que tu m'as offert...Ou alors j'espère l'avoir fait... *sigh* ).

Je devrais me pencher sur le métal français et voir ce qui a été fait. J'ai une grosse lacune culturelle metal : je n'ai jamais écouté les groupes français qui chantent en français, ou presque.

En attendant, je suppose donc que je vais opter pour de l'écriture english.

Si des lecteurs de ce blog écrivent en français pour des morceaux rock/metal, je serais curieux de lire ça d'ailleurs ;-)

lundi 9 mars 2009

They're back !

Il aura fallu du temps. Il aura fallu de nombreux mots, et encore plus de maux. Il aura fallu que je lise cet avis de Mike Portnoy de Dream Theater.

J'écoute Metallica depuis que j'ai 9 ans. Je les ai découvert en même temps que Suicidal Tendencies, alors que je faisais mes premiers tours de roue en skate et que je me prenais mes premiers gadins en essayant de rentrer quelques tricks au skatepark... Un peu plus tard j'ai découvert toute la magie de la Bay Area.Le premier morceau que j'ai entendu de Metallica était "Seek And Destroy". J'en garde un souvenir flamboyant, qui me fit aduler ce groupe.

J'ai suivi Metallica depuis Kill'Em All. La première fois de ma vie que j'ai mis mon pied dans une boite, à 16 ans, au Gloria à Sarrebruck (Allemagne) pour ceux qui se souviennent de ce lieu magique, "Blackened" était en train d'être joué ...

J'ai fait les 400 coups sur Metallica. J'ai ri et pleuré sur Metallica. J'ai fait l'amour sur Metallica. Bref : ils m'ont accompagné toute ma jeunesse.

En 1996, quand est sorti "Load", ce fût un désastre. Metallica était devenu tout ce que j'exécrais : commerciaux, sans âmes, vendus, sans saveur ... J'ai maudit Metallica depuis. Avec ferveur, j'ai été l'un de ces vieux schnocs de metallibashers qui ont toujours soutenu que depuis le décès de Cliff Burton, plus rien n'était pareil, et que ce connard de Lars Ulrich avait pris le contrôle du groupe pour en faire une merde immonde.

Pendant 13 ans j'ai craché sur eux. Aveuglément. J'ai rabaché les mêmes phrases : "Lars a vendu le groupe" , "Hetfield n'est plus que l'ombre de lui-même", "ces merdeux ne feront plus jamais rien de bon" , "Metallica est mort en 1991", et j'en passe...

J'ai eu tord.

Ce matin, j'ai écouté "Death Magnetic". Mon coeur a battu. De plus en plus vite. Que je sois damné si je n'ai pas pensé "bordel, on dirait le son de Slayer de l'époque!" en écoutant "Broken Beat and Scarred". Ce qui est drôle d'ailleurs, parce que je viens de regarder ce soir et de voir que le producteur n'était autre que... Rick Rubin.
J'ai dégusté ce son. Je m'en suis délecté avec une impatience de collégien. Et j'ai frémis. Mon coeur a chaviré en écoutant "The Unforgiven III" et d'autres...

Il n'est jamais trop tard pour se rendre compte de ses erreurs, et de sa connerie, j'en fais l'expérience très souvent depuis quelques temps...

Après une journée à avoir écouté l'album, je ne peux pas dire que j'en sois fan. Mais je ne peux que m'incliner : il y a de la composition originale, de la hargne savamment maitrisée, de l'énergie et de la puissance.

Metallica est un grand groupe.

J'attend leur prochain album avec impatience.

Et je dédie ce billet à mes amis Antoine et Lara... Elle doit probablement s'étrangler, arborer un grand sourire, et jubiler en me lisant. Et elle va m'emmerder avec ça je le sens, mais je le mérite. La prochaine fois qu'on se voie, c'est ma tournée les kids :-)

Metal up your ass !

samedi 21 février 2009

Décès d'un des plus grands guitariste finlandais

(plus d'infos ici)

Miika Tenkula, lead guitariste de l'ex-groupe SENTENCED, qui restera toujours mon groupe finlandais préféré je pense, a été retrouvé mort à son domicile. Les circonstances du décès n'ont pas été révélées pour le moment.

Miika, qui a écrit de nombreux morceaux somptueux de Sentenced, avait de gros problèmes d'alcool, qui pourraient justifier ce décès. Ce n'est malgré tout qu'une hypothèse.

Concours de circonstances, j'hésitais entre plusieurs choses pour mon prochain post, et faire l'apologie de Sentenced en faisait partie. J'enchaine donc directement ...

Sentenced a été créé en 1989. Leurs premiers albums ne présentent pas grand intérêt pour moi. Du death, qui ne se distingue pas vraiment de la masse de l'époque.

Par contre, à mesure que sortent les nouveaux albums de Sentenced, se dégage de nouvelles tendances à inclure de plus en plus d'aspects mélodiques, pour finalement arriver sur ce que j'appelle "le style Sentenced" (à partir de l'album "Frozen" pour moi).

Le style Sentenced, c'est du metal mélodique diablement efficace avec des paroles un peu (voir carrément) goth ... Mais c'est un peu simpliste je vous l'accorde.

S'enchainent ensuite des albums fantastiques, dont en particulier The Cold White Light, qui fait partie pour moi des albums les plus fabuleux de la création.

Tout d'abord, il y a Cross My Heart and Hope To Die, qui est un hommage à l'excellent film "The Crow". Puis Brief is the Light, la fabuleuse Aika multaa muistot (Everything is Nothing), mais je ne vais pas lister tout l'album, qui fait partie de ces rares perles qui sont géniales de bout en bout.

Je n'ai finalement pas trop le temps de m'étendre aujourd'hui sur Sentenced, mais si vous ne connaissez pas c'est vraiment un groupe dont je vous recommande les derniers albums. Je rajouterais peut-être du contenu à ce post plus tard, mais je tenais à poster ce message ce week-end pour rendre hommage à Miika.

Hail Miika, R.I.P. in Valhalla !

vendredi 13 février 2009

ZZ Top, papys du Rock !

Eh oui, j'adore ces barbus légendaires, ça vous surprend ? :-)

ZZ Top, groupe texan connu mondialement, ne fait néanmoins pas l'unanimité. Certains les trouvent trop vieux (même à leurs débuts), trop kitsch, trop nazes, trop tout...

Eh ben justement, c'est ce qui me plait chez eux. C'est sûr, il faut un peu aimer le kitsch (surtout au niveau des paroles), les looks fantaisistes de Billy Gibbons et Dusty Hill en particulier, leurs gestes synchronisés (notamment le fameux tour de bras), leur célèbre voiture, leur porte-clef, mais ce serait un tord que de s'arrêter à ça.

Parce qu'après tout, ZZ Top, c'est du bon Rock !

De la bonne énergie bien positive, dans laquelle on retrouve toujours leur amour du blues et du rock. J'en prend pour témoin la célèbre et fabuleuse La Grange, plus bluesy que ça tu meurs. Magnifique, on en redemande.
Dans le plus pur blues rock, je ne peux que citer Tush également ... (désolé, pas trouvé de bon lien vidéo)

Au niveau des paroles, pas de prises de têtes : elles sont délicieusement légères, simples, et tournent souvent autour des femmes, des bagarres, et de l'alcool ... Du bon texan quoi ;-)
Pour illuster ce propos je citerais ma zik préférée : Sharp Dressed Man, dans un pur style "Suit Up !" de la philosophie de Barney Stinson, et tant pis pour ceux qui ne connaissent pas :-p

Parmi les plus grands succès de ZZ Top, on peut citer Rough Boy , Sleeping Bag , et la fameuse Gimme all your lovin', dont le clip cumule tout le kitsch qu'ils peuvent déployer : la voiture, le porte clef, les femmes faciles, l'alcool, les gestes synchronisés ... C'est du bon !

J'espère en tout cas vous avoir un peu donné envie de réécouter/retester/vous refaire une opinion sur ZZ Top... Et je vous signale au passage que le groupe "Dog Town" qui joue régulièrement à la Guinness Tavern (Paris) reprend systématiquement "La Grange", et que c'est bien fait et très très bon ! :-)

mardi 10 février 2009

Le métal c'est du bruit ! (avec un peu de Within Temptation en guest)

En bon métalleux que je pense être, je fais évidemment toujours l'apologie de divers groupes et styles de metal, mais je me retrouve parfois en présence de personnes qui osent affirmer que :
  • le métal c'est du bruit
  • le métal c'est pas de la musique
  • le métal, c'est juste des mecs qui braillent sur un fond de guitare saturées
  • métal ? Mouahahahaha, t'as pas envie d'écouter de la vraie musique ?
Et j'en passe ...

Je répond généralement à ces affirmations de la façon suivante, en plus argumenté bien sûr (et en restant calme, parce qu'après tout on sait tous que les métalleux sont des êtres supérieurs :-p) :

1. As-tu vraiment écouté du métal ? Ne te bases-tu pas sur des préjugés que tu as entendu toute ta vie et qu'on t'a rabaché jusqu'à plus-soif ?

2. Sais-tu seulement à quoi correspond le métal ? Que mets-tu comme groupes dans cette catégorie ?

3. J'ai l'impression que tu mets tout dans le même sac... Savais-tu, cher ami, qu'il existe plusieurs catégories dans le métal ? Il y en a une multitude, tu as le glam, le thrash, le heavy, le death, le métal symphonique, etc.etc.

4. D'ailleurs tu as une minute à m'accorder ? Je voudrais te faire écouter un petit morceau de métal symphonique que voilà (Titre : Ice Queen - Groupe: Within Temptation)...

5. Alors ? J'espère que tu as apprécié la qualité de la voix de Sharon Del Adel de Within Temptation ... Et tu as remarqué que c'était de la "musique" finalement ? Hmmm on progresse... D'ailleurs si tu as aimé le morceau, voilà une petite version entièrement à la harpe ... Marrant ça, de voir que ça rend bien et que finalement, c'est une vraie composition, au même titre que ce que tu peux écouter dans d'autres styles...

6. Pas convaincu ? Essaye celle-là (Stand My Ground), toujours de Within Temptation ... Je suis sûr que tu n'es pas insensible aux charmes de Sharon en plus... (argument à ne pas utiliser avec une femme...)

7. Bon si je récapitule, et que tu n'es pas trop borné, je t'ai démontré rapidement qu'un style de métal était très musical, tout en étant puissant et très symphonique ... Tu ne serais pas curieux de tester d'autres styles ? Ou au moins d'autres artistes de métal symphonique ?

En général, j'enchaine en faisant écouter d'autres grands classiques, avec parfois les versions accoustiques, pour bien enfoncer le clou du "les compositions dans le métal sont très travaillées" ...

C'est un travail de longue haleine. Il faut changer les mentalités. Ces préjugés sont encore trop encrés dans les esprits. Et je n'ai même pas osé parler des préjugés beaucoup plus débiles du "les métalleux, tous des satanistes, vade retro, engeance démoniaque" ...

See ya, kids ! :-)

lundi 9 février 2009

Cure - Wish

Finalement, je vais me retrouver contraint d'évoquer périodiquement non pas un morceau, mais un album complet.

En l'occurence, je vais aujourd'hui parler un peu de mon album préféré (et loiiiiiin loiiiiin loiiiin au dessus de tous les autres de ce groupe) de cette formation légendaire qu'est CURE.

Cure, on aime, on aime pas, ils ont néanmoins frappé à jamais de nombreux esprits, et ont influencé de nombreux artistes, c'est indéniable.

Toujours est-il qu'en 1992, ils nous pondent un album totalement surprenant : WISH.

Wish fait suite à Disintegration, qui était déjà une révolution. Je pousserais même le bouchon un peu plus loin, en affirmant que Lullaby était un morceau annonçant Wish. Eh oui, je pense qu'il n'aurait pas été déplacé de voir Lullaby sur Wish ...

Mais revenons à Wish... En 1992.

La noirceur de cet album est sidérante. Wish est trouble, mais en même temps il nous balance quelques lignes de pur bonheur et de joie qui cassent le rythme dépressif et déprimant qui règne sur l'album. D'autre part, Wish a été très travaillé et présente une qualité sonore rare. Wish est un son. Une ambiance. Un mystère. Un plaisir sans cesse renouvelé pour l'oreille autant que pour le coeur.

Voyons la liste des morceaux :

1. Open
2. High
3. Apart
4. From the edge of the deep green sea
5. Wendy time
6. Doing the unstuck
7. Friday I’m in love
8. Trust
9. A letter to Elise
10. Cut
11. To wish impossible things
12. End

C'est très difficile mais je ne commenterais pas tous les morceaux, simplement les plus marquants pour moi,qui ait découvert tardivement Wish en 1995 ...

  • FROM THE EDGE OF THE DEEP GREEN SEA : (ici ou pour du live)
Ce morceau est mon préféré de Wish. Sublime. Triste à en balancer des coups de poing dans le mur. Insidieux, somptueux, mais à consommer encore et encore, en fonction de votre humeur... Ce morceau présente pour moi un caractère contrasté que je n'ai jamais réussi à définir : qu'est-ce-qui fait que j'écoute ce morceau quand tout va mal, mais aussi quand tout va bien ? Est-ce juste sa majesté, son ambiance unique, son romantisme exacerbé ? Difficile à dire... En ce qui concerne les paroles, les voici ...

  • DOING THE UNSTUCK : (ici : pour une excellente vidéo live)
Encore un joyau. Beaucoup plus sautillant, il fait partie des "happy songs" de l'album. Très entrainant, une fois qu'on l'a en tête il est difficile de s'en séparer, et c'est tant mieux. Pas grand chose à dire, je préfère vous laisser voir et écouter le lien vidéo... paroles ici.

  • FRIDAY I'M IN LOVE : (ici)
"I don't care if Monday's blue
Tuesday's gray and wednesday too
Thirsday I don't care about you
It's Friday I'm in Love ..."

Que dire de plus ? Morceau "grand bol d'air et d'optimisme" perdu sur Wish, et qui ajoute à l'album une teinte colorée du plus bel effet.

Si on ne pouvait vivre que des vendredis ce serait parfait ... ;-)

Je m'arrête là. Je ne m'étend pas sur la superbe intro de l'album, et sa somptueuse fin. Je vous laisse j'espère le découvrir, si ce n'est pas déjà fait.

Et je finis ce post en signant avec une citation du morceau "To Wish Impossible Things" qui pour moi résume bien cet album unique :

"but now the sun shines cold
and all the sky is grey
the stars are dimmed by clouds and tears
and all I wish
is gone away
all I wish
is gone away"

samedi 7 février 2009

Brothers In Arms

Hmmm... Je n'aurais pas pu démarrer la série de posts "morceaux" par autre chose que Brothers In Arms de Dire Straits. Tout simplement parce que si vous ne me laissiez conserver qu'un seul morceau parmi les milliers que j'écoute régulièrement, ce serait celui-là.

Les paroles sont ce qu'elles sont, je n'entre pas dans la polémique du "c'est nul, trop facile" ou du "c'est génial".

Par contre, musicalement... Ohlala... Envoyez les premières notes et j'entre en transe, je ne vous écoute plus, j'entre dans ce monde merveilleux où je me régale de chaque note de Mark Knopfler ...

Le morceau démarre très lentement, l'ambiance s'installe progressivement, mais ce qui me fait vraiment vibrer ce sont toutes ces "mini interventions" provenant de la guitare de Mark ... Elles sont toutes différentes, parfaitement timées, sublissimes ... Et surtout, surtout, Mark les joue différemment à chaque fois ! Ouaip, cette zik est pure émotion. Du feeling en veux-tu en voilà.

Donc, chacune des versions de Brothers In Arms en live sont différentes. Normal pour un demi-dieu de la gratte vous me direz. Mark improvise chaque intervention, à tel point que je collectionne toutes les versions que je peux me procurer de ce morceau.

En plus, il existe des versions avec orchestres, comme celle-ci que je vais commenter un peu.

Au bout d'une minute ou deux, on est dans la zik, ça y est. Et là, là, arrive le premier solo de Mark, à 4m11s. Bordel de merde écoutez-moi ça. Regardez-le. Aucune arrogance. Aucune prétention. Simplement un partage. Un don.

On continue un peu, on frissonne, on ferme un peu les yeux tellement c'est bon, et à 5m35s arrive le second solo de Mark. Regardez dans les secondes qui suivent la violoniste. Tout aussi concentrée que Mark, je ne peux que me dire en la voyant qu'elle vit un grand moment musical. Jouer ce morceau en orchestre, avec Mark sur scène, ce doit être grandiose.

Donc, 2ème solo disais-je. Knopfler la joue tranquille et serein, comme à son habitude, tandis que tout mon être se désagrège pour n'être plus qu'un réceptacle à son. Et c'est à 6m32s, quand il lance la phase finale de ce solo légendaire et qu'il attaque vraiment, que mes larmes se mettent à couler en général (ce n'est pas une figure de style), tant je m'extasie sur cette divine fin de morceau.

Pour ceux qui ne l'ont jamais vraiment écouté, j'espère bien avoir réussi à vous transmettre un peu de ma dévotion au guitariste unique qu'est Mark Knopfler, et à sa plus belle création pour moi : Brothers in Arms.

mercredi 4 février 2009

U meurt ?

Je défaille quand j'entend certains amis me dire des choses telles que :
  • Je n'écoute pas de musique.
  • Je n'aime pas la musique.
  • Musique ? Hmmm... Pourquoi faire ?
  • Bof bof, ouais, j'en écoute de temps en temps.
J'ai l'esprit assez large sur de nombreux domaines, mais là, ça me dépasse totalement.

Alors que je suis assis devant mon clavier, chez moi, avec la douce chaleur de mon radiateur juste à côté, et que j'écoute un morceau d' Anathema (Judgement ici et ), qui méritera tout un post un de ces quatre), je ne peux me dire qu'une chose : je me sens bien, et la musique y contribue largement, et activement.

Je pourrais être en train d'écrire sans musique : mon plaisir ne serait pas total.

Il m'est très difficile de concevoir que certains puissent être totalement indifférents à la musique. Je n'y crois pas en fait. Je pense et suis convaincu que même les gens qui consciemment n'ont pas l'impression d'aimer la musique y sont sensibles, à un certain niveau.

Ok, ils n'auront pas la larme à l'oeil et ne seront pas en transe comme moi quand j'entends les premières notes du second solo de Comfortably Numb de Pink Floyd, mais à un niveau moindre, peut être même inconscient, ils seront influencés.

Believe it or not, et j'ai la flemme de rechercher les références, mais des études très sérieuses ont montré que la musique jouait sur les émotions des gens, à des degrés divers.

Mettez un de ces "la musique j'm'en cogne" dans son ambiance habituelle et balancez-lui de la musique plutôt motivante ou au contraire déprimante en fond sonore, et je suis sûr qu'au bout de quelques heures son attitude et son humeur auront changé.

Chez moi c'est un peu différent. Je me régule avec la musique. Je ne reprendrai pas le speech du "connais-toi toi-même", et je me connais mal sur de nombreux points. Mais s'il y a une chose dans laquelle j'excelle au niveau de mes émotions, c'est cette capacité que j'ai à finalement réussir à changer d'humeur quand j'en ai envie en écoutant tel ou tel morceau. Suffit d'être un peu concentré.

Je me base sur mon expérience, et j'ai toujours associé des morceaux à des moments précis de ma vie. Certains morceaux me feront toujours sourire, parce qu'associés à des souvenirs heureux ou drôles. Certains autres morceaux sont thérapeutiques : je sais que je peux compter sur eux quand ça ne va pas. Je peux même optimiser la puissance d'un morceau déjà classé "happy" dans ma cervelle bizarre en lui associant de nouveaux moments de bonheur ...

Je fais aussi partie de ces gens qui seraient capables d'être entourés de musique en permanence du moment qu'elle me plait...Chez moi, chez vous, chez eux (ah non, pas chez eux), aux toilettes, dans l'ascenceur,en attendant le métro, en avion, en faisant l'amour, en mangeant une glace, en discutant, en soirée, au réveil, à la mer, à la montagne, et je m'arrête là. :-p

Je bloggerais au fur et à mesure sur certains morceaux clefs pour moi. Je ne serais pas impartial. Je fais partie de ceux qui en font des tonnes quand ils aiment vraiment un morceau.

D'ailleurs depuis hier soir j'écoute beaucoup d'Anathema... Clin d'oeil très tendre à celle qui se reconnaitra... ;-)

dimanche 1 février 2009

Les valeurs du rock

Je n'ai pas la prétention de donner de définition du rock. J'en serai même incapable. Je préfère évoquer brièvement les valeurs qu'il véhicule, et que je chéris.

Historiquement, le rock s'est tout d'abord placé comme un catalyseur social pour de nombreuses personnes. Il leur permettait de s'exprimer sous couvert de musique pour aborder des thèmes de société et se rebeller ouvertement contre elle. Pas étonnant donc que cette musique m'ait marqué très jeune. Comme beaucoup, j'ai été un jeune con d'ado, une vraie plaie pour des parents qui faisaient de leur mieux face à cet emmerdeur qui contestait l'ordre établi et disait "non" à tout sauf à faire les 400 coups...

Mais le rock, c'est aussi la dénonciation d'esprits trop étroits. Le rock s'est frotté avec plaisir et délices au conservationnisme plus étendu dans certains pays que dans d'autres ...

Le rock est expression. Il permet de dire et même de hurler tout haut ce que tout le monde pense sans oser le dire ! Le rock dénonce ! Le rock permet de contrôler sa rage de façon saine !

Le rock, c'est aussi l'affirmation d'une jeunesse éternelle qui veut s'amuser, qui veut jouir de la vie, et ne pas se laisser étouffer par trop de contraintes. Là encore, je ne peux que me reconnaitre.

Le rock c'est bien sûr l'amitié. La vie se partage,il en va de même pour la musique. La fraternité dans le rock n'est pas une chimère.

Le rock, c'est de l'énergie pure. Surtout en concert...

Je m'arrête là, avec quelques citations sorties de l'excellent "School of Rock" avec le formidable Jack Black, rockeur sur lequel je reviendrais longuement plus tard, tant il est une image puissante du rock pour moi...

"God of Rock, thank you for this chance to kick ass. We are your humble servants. Please give us the power to blow people's minds with our high voltage rock. In your name we pray, Amen."

"Yes! But, you can't just say it, man. You've gotta feel it in you're blood and guts! If you wanna rock, you gotta break the rules. You gotta get mad at the man!"

"Dewey: Ok, here's the deal. I have a hangover. Who knows what that means?
Frankie: Doesn't that mean you're drunk?
Dewey: No. It means I was drunk yesterday."

"In the words of AC/DC: We roll tonight... to the guitar bite... and for those about to rock... I salute you. "

"Dude, I service society by rocking, OK? I'm out there on the front lines liberating people with my music!"

Let there be rock

Bienvenue sur mon blog.

Pourquoi ce blog d'ailleurs ?

Vous le comprendrez rapidement si vous poursuivez la lecture de ce blog et que vous le rajoutez à vos flux RSS ;-)

Voici ce que vous y trouverez dans un avenir proche:
  • des posts sur les réflexions que je me fais sur la musique, et ce qui tourne autour.
  • des posts pour partager avec vous certains morceaux ou paroles.
Je suis principalement orienté vers les styles musicaux suivants :
  • Metal (tous styles, du glam au death)
  • Rock
  • Pop Rock
  • Blues
  • Symphonique
Voilà, je pense qu'à la lecture de ce court premier post vous saurez déjà si vous avez envie d'en lire plus ou pas...

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