mardi 10 août 2010

Guitare...

Il est temps d’écrire un peu sur la nouvelle passion qui m’enflamme depuis déjà un an et demi, environ : la guitare.

Etant gaucher, j’ai peiné avec une mauvaise guitare droitier à l’époque du Lycée, et cela m’a profondément dégouté. Je ne me rendais pas compte à ce moment là que tous mes échecs et déboires sur cet instrument du diable étaient principalement dûs à un matériel naze et à un manque de méthode de ma part. En même temps, on n’avait pas le Net, et on se partageait des bouquins de partitions entre potes … Aucune méthode facile du genre « apprenez la guitare tranquillou avec quelques accords » : on attaquait des riffs de Metallica, des arpèges d’Ozzy Osbourne, et… ben j’y arrivais pas, tout simplement. Guitare vendue rapidement, berk berk. Très déçu, parce que la musique est ma plus grande passion depuis que j’ai environ 10 ans, et que j’aurai bien aimé savoir en faire un peu.

Vers 2005, de passage dans la célèbre « Rue des guitaristes » parisienne, la Rue de Douai, j’entrais dans un magasin de guitares pour gaucher, California Gaucher. Plein de jolies guitares, mais un budget faible pour me lancer à nouveau dans ce « hobby ». J’ai acheté une guitare électrique Yamaha sur un coup de tête. (Mes amis vous diront que ça me caractérise bien…)
Une différence cependant : en la testant dans le magasin, je me sentais bien. Pas de malaise, et d’entrée de jeu ça me semblait plus simple qu’à l’époque du lycée.
Suivirent quelques semaines de « pseudo méthode » : essai de quelques riffs, mais aussi achat de méthode de guitare et lecture d’articles sur le Net … Ca allait mieux.

Un mois après, de passage chez California Gaucher, je tombais en extase devant une Ibanez SA160. A ma grande surprise, le vendeur accepta de m’échanger l’Ibanez contre ma Yamaha au prix neuf, il me suffisait de rajouter une centaine d’Euros et c’était bon. Changement de guitare, pour commencer à gratouiller ma belle Cristina. Là encore, j’ai passé des mois à me dissiper en faisant n’importe quoi : on joue un peu de ci, un peu de ça, et beaucoup d’exercices qui ne servent à rien (tout simplement parce qu’un exercice, quand il est mal fait, n’apporte rien…).
Dégout progressif après deux ou trois mois… Guitare rangée dans un coin, et devenue décoration… :-/

Fin de l’ été 2009, à force d’aller à la Guinness Tavern tous les soirs avec Mat, à force de voir des amis jouer (en particulier Vince d’HyperNova), je me sentais pousser une motivation nouvelle et tenace. J’ai repris Cristina en main, et me suis jeté dans la guitare à nouveau, cette fois avec un peu plus de méthode. J’ai utilisé à bon escient tous les conseils des guitaristes que je connaissais, j’ai acheté une méthode de guitare (J.J.Rebillard), et surtout, j’ai eu une approche totalement différente : je ne suis pas allé tout de suite vers le métal. Alors qu’avant, je ne connaissais pas d’accords et que je ne tentais de jouer que des trucs de bourrins, j’ai repris la guitare en m’appuyant sur les tutoriaux de débutant (sur Youtube surtout) pour apprendre les premiers accords et « pouvoir jouer un air ». Révolution. Plaisir du jeu. Découverte. Fascination. Engouement prolongé, qui ne m’a plus jamais quitté…

Aujourd’hui cela fait à peu près un an et demi que j’ai repris, et que je joue quasiment tous les jours un minimum de 15 minutes. Mais ça ne me suffit pas. La plupart du temps je joue entre 1/2h et une heure. On peut difficilement plus quand on a une vie ;-)

J’ai acheté plusieurs guitares, je possède 3 électriques et une électro-acoustique (que vous pouvez voir sur mon autre blog), un pédalier multi-effets, un ampli, et surtout, une motivation sans bornes.

Je pense être sur la bonne voie. Je suis totalement accroc, je suis passé de la « guitare hobby » à la « guitare passion » et cette passion me dévore de plus en plus, chaque jour qui passe. Je manque encore de méthode et je me disperse un peu, mais cette fois par plaisir, non par ignorance. Les rares jours où je n’ai pas pu tenir l’une de mes guitares en main, je me sens incomplet, je ressens un manque … Jouer de la guitare, c’est beaucoup plus que de simplement utiliser un instrument pour faire de la musique. C’est communier avec soi-même, ne faire qu’un avec la musique, quelle qu’elle soit, et avoir envie de se dépasser pour se donner du plaisir, mais aussi en distribuer autour de soi. C’est partager une partie de son âme avec les autres. L'esprit même du Rock...

Je sais parfaitement où j’en suis : guitariste débutant, jeune padawan qui a une longue route devant lui… Mais je sais qu’au bout, il y aura ce petit bar décrépit et minuscule, probablement insalubre, que je regarderais avec des yeux pétillants de plaisir, dans lequel je jouerais un jour, et puis, il y aura peut-être vous ? :-)


lundi 4 janvier 2010

Bonne Année 2010

Un petit message rapide, pour vous souhaiter à toutes et à tous une merveilleuse année 2010. Puisse-t-elle vous apporter la santé, le bonheur, la réussite, de la bonne musique, du sexe, et du rock'n'roll ! :-)

J'ai pris comme résolution de m'ouvrir un peu plus au blues et au jazz, mais je continuerais de vous abreuver de mes délires ici, principalement sur le rock et le métal bien entendu ;-)

Je sais que je n'ai pas posté récemment mais c'est pour la bonne cause : avoir du temps pour jouer de la guitare ;-)

A bientôt les kidz ! :-)

samedi 24 octobre 2009

Mots et maux...

J'écris beaucoup. Principalement sous forme de poésie. J'aime jouer avec les mots, que ce soit en anglais ou en français...

J'aime notamment écrire des sonnets ... Je sais je sais, ça en surprend quelques-uns de lire ça, d'autres beaucoup moins...

Je garde ma prose pour moi, la plupart du temps, parce qu'elle m'est personnelle et me sert à extérioriser des pensées, des sentiments, des envies...

Néanmoins, je soumet certains de mes textes à une poignée d'amis, surtout pour recueillir des opinions et m'améliorer... Et j'en soumet anonymement dans certains cercles poétiques, pour être critiqué plus sévèrement.

L'autre jour, j'ai écrit un texte très particulier. Texte plutôt destiné à devenir paroles de chanson, très orienté ...

Pendant un moment, j'ai été très tenté de le publier ici. Puis je me suis dit que ce serait pure folie.

Beaucoup de gens n'accordent aucune importance aux paroles de chanson, quand elles ne sont pas écrites dans leur langue natale. Par contre, ils y prêtent beaucoup plus d'attention lorsqu'ils les comprennent.

Il y a aussi une vraie différence entre lire les paroles d'un morceau écrit par un artiste de renommée internationale et lire des paroles écrites par une connaissance, un ami.

Comment serais-je perçu par mes pairs si j'écrivais quelque chose comme du Slayer ou du Megadeth ? (dont voici un bel exemple)
On trouve ça normal de lire des abominations, quand elles sont chantées par un Araya ou un Benton, mais le trouverait-on aussi acceptable lorsqu'il vient d'un ami ?

En fonction du thème, ne le prendait-on pas pour un taré ?

J'en suis arrivé, du moins en ce qui me concerne, à la conclusion que non, je n'ai pas les couilles de publier certains textes, qui changeraient définitivement la perception que mes amis ont de moi.

Je suis finalement beaucoup moins Rock que ce que je pensais... :-/


mardi 13 octobre 2009

La nouvelle reine du Rock français est là

Il y a quelques jours j'ai découvert Izïa, fille de Jacques Higelin, qui a sorti son premier album cette année. Je remercie au passage Ben de m'avoir fait découvrir ce joyau :-)

Bref, j'ai acheté l'album, et j'ai adoré. A tel point que j'ai réservé mon billet le jour même pour aller la voir au Bataclan, hier soir.

Je passe sur la première partie, PacoVolume, qui était sympa malgré tout, pour me concentrer sur la prestation d'Izïa.

Izïa est arrivée, et a allumé le public d'entrée de jeu avec la fabuleuse Life Is Going Down. J'en frissonne encore. Les morceaux se sont enchainés, Izïa se révélant être une bête de scène, un monstre du rock, du haut de ses 19 ans ... Une présence, un charisme, un déluge rock absolument délicieux.

Le son était excellent, Izïa était belle, les musiciens étaient bons, toutes les conditions étaient là pour un moment mémorable de pur Rock.

Il m'est difficile d'exprimer le flot d'émotions qui m'ont assaillies pendant tout ce concert : le plaisir d'être là, de regarder ce groupe sur scène, le soulagement de voir qu'Izïa était une vraie chanteuse sans artifices, une grande claque en pleine tronche finalement.

Le franc parler d'Izïa entre les morceaux la rapproche d'un public qui lui est déjà totalement dévoué, et dont je fais fièrement partie. C'était très agréable, naturel, et très rock. Elle n'a pas sa langue dans sa poche la petite, et elle rendait les moments entre les morceaux tout aussi agréables que le reste. Son jeu de scène n'était pas en reste, très dynamique, déjanté, et dans une démesure totalement rock !

Et puis et puis et puis... Il y a les yeux d'Izïa. J'étais tout devant, très proche de la scène, et je peux vous dire que le spectacle était non seulement sur scène mais aussi dans les yeux d'Izïa. Là encore, un naturel désarçonnant m'a totalement séduit. Elle avait ce pétillement dans les yeux qui ne trompe pas : elle prenait son pied sur scène, et elle était sincère. On était loin des regards désabusés et blasés des artistes plus matures. On était dans le vrai, et le plaisir d'Izïa était pour moi en tout cas très communicatif. Le regard des jeunes artistes qui y croient encore et qui aiment ce qu'ils font...

Deux rappels à couper le souffle, avec un public déchainé, je n'avais jamais vu le Bataclan aussi enthousiaste. Izïa, qui n'avait pas encore fait de concert dans une salle aussi énorme, en était toute émue et gratifiait le premier rang d'une larme discrète alors que tout le public l'acclamait, nous offrant un joli moment d'émotion, avant d'enchainer de plus belle.

Quelques morceaux du prochain album ont été joués : somptueux, dans la continuité de son premier album. A noter une prestation époustouflante pendant le rappel : Izïa, et son guitariste, dans un Blues classique chanté sans micro. De la beauté à l'état pur comme je n'en avais pas entendu depuis des années.

Bref, je pense qu'il fallait être là et nulle part ailleurs en ce lundi soir. J'ai eu le bonheur intense de voir une très jeune artiste rock qui a la maturité de ses références je n'en doute pas, et une attitude totalement rock.

Ce concert est tout simplement celui qui m'a le plus chaviré cette année, et je ne me souviens pas avoir pris un tel plaisir en concert depuis la dernière fois que je suis allé voir Lacuna Coil ;-).

Izïa, qui réclamait de façon humoristique des orgasmes de son public, a en tout cas obtenu le mien. Mes oreilles ont pris leur pied, (curieuse expression je vous l'accorde) et j'attend son prochain album et sa prochaine tournée avec impatience.

Izïa est un véritable diamand à l'état brut. Pourvu qu'elle ne soit jamais polissée par l'industrie et qu'elle conserve cette spontanéité et ce plaisir qu'elle nous communique sur scène, et qui m'a totalement subjugué et ravi.

(Des photos de ce concert ici)

mercredi 30 septembre 2009

Vivent les reprises !

Ces derniers temps, il n'est pas rare que je passe une soirée complète sur Youtube. Je démarre généralement en lançant une recherche précise sur un morceau, ou alors j'explore les liens propulsés par les potes sur Facebook ... Puis je me met à naviguer, je me laisse entrainer au fil des liens, et je prend énormément de plaisir à découvrir, tout simplement.

Non seulement je découvre des perles musicales que je ne connaissais pas encore, et je comble certaines lacunes de ma culture musicale, mais je découvre aussi des reprises, beaucoup de reprises, énormément de reprises.

Certaines bonne reprises, qu'elles soient faites par un groupe confirmé (exemple: Queensrÿche et Dream Theater qui reprennent Comfortably Numb de Pink Floyd) ou par un amateur totalement inconnu, m'apportent un plaisir rare.

Sans vouloir me vanter, je connais la plupart des morceaux qui me tiennent à coeur à un tel point que toute différence est notable pour moi. Entre un morceau sur un album et le même morceau joué par le même artiste en live, je me régale d'entendre les différences de jeu, de son, et je me délecte des improvisations quand il y en a.

Les bonnes reprises nous apportent une nouvelle vision sur un morceau que généralement nous connaissons par coeur. Elles ont un autre son, une autre coloration, parfois un autre tempo, ou une interprétation totalement différente ... Bref : c'est de la nouveauté pour l'oreille et le coeur (Je pense être sincère en disant que c'est mon coeur qui est le plus sensible à la musique, et pas mes oreilles).

Ce soir je cherchais particulièrement des reprises jouées au violon. Et là, je tombe là-dessus.

Il m'est difficile de décrire le flot d'émotions qui me traverse et me submerge si délicieusement quand je découvre soudainement un tel morceau, et que je ne m'y attendais pas.

Il y a là une sensibilité, une douceur, une langueur sublime, une chaleur, qui me touche profondément. La majesté de ce violon associé à la sonorité cristalline de cette voix (pas parfaite mais on s'en fout !) me rendent tout simplement tout chose.

Et alors que j'écoute ce morceau en boucle en essayant de vous faire sentir sa beauté, je me dis que peu de choses sont plus grandioses que la musique, hormis peut-être de partager ce morceau à deux... En amoureux, avec une personne qui comprend ce que je ressens ... Et qui se rend compte à quel point je peux être bouleversé par la beauté d'une interprétation que je ne connaissais pas il y a 10 minutes, et dont je ne pourrais plus me passer pour le restant de mes jours ...

Merci Eric Wuest et Caroline Brooks, pour ce moment si intensément agréable de poésie musicale.

samedi 19 septembre 2009

Oh Rage ! Oh Des Bourrins !

Parce que parfois l'humeur est à une rage massacrante, qui ne passe qu'en écoutant un peu de bourrinage intensif... Voilà ma playlist pour me calmer les nerfs :

Anthrax - Only
Tout simplement du bon thrash des 90s ! Trop trop bon ...Encore un morceau qui ne m'a pas quitté depuis le lycée... Les riffs de Scott Ian associés à la voix de John Bush... Somptueux !

Megadeth - Peace Sells
Encore plus vieux (1987), une gratte super énervée, de la période où Mustaine carburait méchamment au crack. Du lourd !

Entombed - Eye Master
1993... De l'album "Wolverine Blues", mon préféré d'Entombed... Bien énervé aussi.

Death - Lack Of Comprehension
Toute la puissance du regretté Chuck Schuldiner (RIP mec, tu nous manques beaucoup) dans ses riffs prodigieux et dans son chant unique !

Slayer - War Ensemble
Franchement... Ce morceau se passe de tout commentaire, il a marqué tous les thrasheux de l'époque.

Aqme - Pornographie
Eh oui, je finis sur un groupe de frenchies... Magnifique morceau, avec un chant comme je l'aime !

A y est, suis calmé, je vais aller jouer de la gratte... Bonne nuit !

jeudi 17 septembre 2009

Gestion musicale de sentiments

Ne croyez pas que je n'ai plus rien à dire, j'étais juste très occupé... Je ne délaisse pas ce blog pour autant.

Sans trop révéler mes états d'âmes et de coeur ici, je ne peux néanmoins pas les éluder si je veux vous faire comprendre ce qui m'amène à certaines réflexions sur la musique. J'ai déjà évoqué précédemment le lien entre musique et humeurs, en voici un parfait exemple.

Il est donc 01h15 du mat', mais ce n'est pas vraiment un problème pour un oiseau de nuit comme moi. J'aime à penser que ça fait partie de l'esprit Rock de se pieuter à pas d'heure. Je pense aussi que je réfléchis mieux la nuit, lorsque tout est calme, et que je balance un peu de musique.

L'esprit serein, détendu par le son, je me laisse aller à réfléchir à de nombreuses choses... C'est un peu une auto-psychanalyse, qui finalement ne m'apporte pas grand chose, mais qui a le mérite d'exister.

Ce soir en tout cas, l'humeur est à la mélancolie, à une certaine détresse émotionnelle. Je ne crache pas dessus. Ce sont des sentiments nécessaires de temps en temps. Lorsque cette langueur mélancolique s'empare de moi, j'aime l'accentuer en écoutant des choses tristes, avant de la faire régresser en variant progressivement le style.

J'ai démarré avec une découverte, comme souvent : Phats and Small - I Can't Sleep Tonight. J'ai trouvé une vidéo formidable sur Youtube, ici. Il s'agit d'un hommage aux nocturnes, qu'ils le soient par plaisir ou par nécessité. A une époque, j'ai travaillé de nuit, et j'aimais beaucoup cette ambiance particulière ... Un autre monde à portée de main, qui m'ennivrait délicieusement ...

J'enchaine alors sur une autre découverte récente : Yanni - Love is All. Vous pouvez écouter et voir ici une vidéo d'un live somptueux de ce morceau. Là non plus ce n'est pas du métal, certains ont envie de m'étrangler je le sens... Mais fuck, je dis ce que je veux ici, je suis chez moi :-p
Par contre, si vous prenez la peine de regarder et d'écouter ce long morceau, vous vous rendrez vite compte que c'est une tuerie à la guitare...

Je prends le temps d'écouter, de réécouter, je fais le point, et mon humeur dérive vers un doux désespoir tinté de colère... Mon choix à ce moment-là est évident pour moi: Iron Maiden - No Prayer For The Dying. Un très bon morceau, une "power ballad" somptueuse et capiteuse de Maiden... Je l'écoute depuis le lycée, avec un plaisir toujours renouvelé...

Assez de sombres pensées, Maiden m'a donné envie d'arrêter de pousser la réflexion, et finalement, j'ai besoin de quelque chose de beau, tout simplement. Et comme j'ai écouté la guitare de Yanni il n'y a pas longtemps, j'ai envie d'autres guitares, aux sonorités différentes mais tout aussi enchanteresses ...

Direction le Mexique, et c'est ici que ça se passe, à partir de 00:22. J'ai découvert il y a quelques temps "Rodrigo y Gabriela", un mélange de flamenco-rock-metal (ils reprennent du Metallica par exemple, comme ici pour Orion), que je ne saurais trop vous conseiller !

Je me régale donc du titre "Ok Tokyo", j'enchaine sur leur version de Stairway to Heaven (magnifique, de la folie à partir de 02:48 !!!), je m'achève sur leur Temple Bar (malheureusement le début est coupé, mais bon complet sur Deezer).

Et là, ça y est, ça y est, au loin les sombres pensées !!! Comment, mais comment rester triste face à de telles merveilles ?

La musique est tout. Elle ne vous laissera jamais tomber. Elle est la compagne parfaite, l'amie toujours présente, la confidente discrète ... Et si vous êtes comme moi, vous ne vous en lasserez jamais.

dimanche 2 août 2009

I Want Moooore, Gary


Excusez le jeu de mot.

Ce matin, alors que mon cerveau se retrouvait encore une fois en retour de cuite, je gratouillais gentiment ma belle Cristina, que vous pouvez voir ici, ici, et ici, et je me suis retrouvé à claquer deux accords en me disant: "bordel de merde de rogntudju, ça me fait penser à du Gary Moore ça".

Aussitôt pris d'une folle envie d'en écouter (oui, je suis comme ça, parfois impulsif on va dire...), je me suis précipité sur Youtube pour trouver mon morceau fétiche de ce grand Monsieur qu'est Gary Moore.

Voilà pour le contexte. Parlons de Gary maintenant.

Ce génie britannique (nord-irlandais) de la guitare, de son vrai nom Robert William Gary Moore, en né en 1952 à Bhellfast. Pardon, Belfast gnihihi... :-p

Je vous laisse lire la page Wikipedia consacrée à ce héro, je ne suis pas là pour en faire la synthèse.

Je l'ai découvert en 1987 (j'avais 12 ans) et je n'ai jamais cessé de l'écouter, à intervalles plus ou moins réguliers. A l'époque, Gary était encore à moitié dans le métal, et je l'ai découvert sur des morceaux tels que Over The Hills and Far Away (très irish) , Friday on my Mind ou Wild Frontier. Le premier morceau que j'ai entendu de Gary m'a vraiment laissé sur le cul : Out In The Fields. Par pitié, faites abstraction du kitsch monumental dont Gary se délectait à l'époque, concentrez-vous sur la qualité de la musique... ;-)

Son style a largement évolué depuis, puisque Gary s'est de plus en plus laissé entrainer par le Blues. Vous connaissez probablement son plus grand succès bluesy, Parisienne Walkways ... Dans le même registre je vous recommande aussi Still Got The Blues ou encore Midnight Blues , ou ma préférée, The Blues Is Allright...

La discographie de Gary est assez impressionnante, et ses albums sont quasiment tous des joyaux.

Ceci dit, je reste sur mes premiers amours (dans tous les sens du terme), et me délecte encore plus de ses vieilles ballades/ziks softs, telles que Listen To Your Heartbeat, Strangers In The Darkness, Crying In The Shadows ...

Le toucher de Gary est assez unique. L'ensemble de ses compositions et de sa carrière nous montre un homme romantique, proche de son coeur et de ses émotions, et il sait les communiquer à ses guitares, clairement. Sa sensibilité est son atout majeur pour moi, même si techniquement c'est un tueur. Quant à son chant, il n'est pas remarquable mais néanmoins agréable.

Je finirais en vous livrant ZE lien vers ma ballade préférée de Gary. Il s'agit de Empty Rooms, l'une de ces ziks qui m'a façonné, que j'écoute dans les bons et mauvais moments ... Que de souvenirs ... (coucou Catherine...)
J'ai trouvé cette version live qui est tout bonnement magnifique. Le morceau démarre à 01:25 dans cette version. Les moments forts sont pour moi l'arrivée de toute la partie rythmique (à 02:14), le premier refrain (03:13), le premier solo fabuleux qui hérisse tous mes pwals (à 04:25), et le second solo (à 05:59) qui est absolument sublime et long à souhait. On y voit Gary au mieux de sa forme, débordant de feeling ... Les yeux fermés pendant quasiment tout le temps de ce solo légendaire, totalement plongé dans son monde, on a l'impression qu'il souffre chaque note et en extrait un fragment de son âme qu'il nous offre sur un plateau, sans prétention, en toute simplicité, pour notre plus grand plaisir et orgasme auditif.


vendredi 26 juin 2009

Seems Like a Touuuuuuch

Ces quatre mots, vous les aurez bien sûr reconnus, viennent d'AC/DC, du morceau "Touch Too Much".

J'ai ce morceau en tête depuis dimanche dernier, depuis la fête de la musique en fait. Tout simplement parce que c'était l'un des derniers morceaux joués par un groupe de jeunes et talentueux artistes de la région parisienne appellé HyperNova. (Mais ne vous fiez pas au nom, ils vont peut-être en changer)

Le genre de groupe qui ne vous laisse pas indifférent quand vous les entendez, pour peu que vous ne soyez pas un klingon ou l'une de ces détestables personnes qui n'en ont rien à cirer du Rock ou de la pop ...

Au premier abord, quoi de particulier ? Après tout, que des reprises. Un groupe parmi tant d'autres. Noyé dans la masse. Et pourtant, un charme indéniable. Attention, je ne parle pas ici du sex symbol qu'est Vince et de sa guitare somptueuse, ni de la séduisante Lou et de son micro, encore moins du charismatique Yvan quand il slappe, ou du fabuleux JC et de ses bras robustes, planqué derrière ses fûts.

Non, je parle plutôt d'énergie. De Rock attitude.

Il y a reprise et Reprise. Surtout quand il s'agit de reprendre du Rock. HyperNova, comme d'autres, savent y faire à ce niveau. Maintenant, qu'est-ce-qui fait la différence entre tous ces groupes de reprises ? L'attitude, tout simplement.

Il y a ceux qui reprennent des morceaux note à note, et qui sont tout bonnement incapables de s'approprier un morceau. Ceux qui ne comprennent même pas ce qu'ils chantent. Terrorisés par l'idée qu'une note aille s'égarer en terra incognita, verts de peur à l'idée de ne pas être sur le tempo exact du morceau original, cramoisis en songeant que le public pourrait déceler une erreur. Ca se voit rapidement: dès qu'une légère contrariété se pointe, les regards échangés entre musiciens sont éloquents : angoisse, "oh putin ça merde on est foutus", et visages fermés... Ces visages là, je ne veux plus les voir.

Par contre, il y a les autres. Ceux qui ont saisi l'essence du morceau et qui se l'approprient. Ceux qui vivent le Rock et le sentent dans leurs veines. Ceux qui se marrent quand une fausse note se fait entendre, quand un début de morceau est un poil foiré, ou quand un micro merdouille. Ceux qui disent à leur public "hell yeah, on a eu un méchant larsen là, mais bon, on s'en branle, ça arrive, Rock'n'roll" avec un grand sourire. Ceux qui introduisent (excusez-moi du jeu de mot) "Touch Too Much" en expliquant un peu de quel genre de poésie le morceau est composé ... Ceux qui communiquent avec leur public, et qui ont une réelle envie de partager la musique, qui se font plaisir, prennent leur pied sur scene, et le font avec punch, brio, modestie et humilité.

Ce sont ces groupes, dont HyperNova fait dignement partie, qui finalement font vivre la scène du rock en France. En partageant, en donnant l'envie à certains de découvrir des morceaux qu'ils ne connaissent pas (je parle pour les plus jeunes surtout, ou pour ceux qui ne connaissent pas Anouk :-p), avec cet esprit si chaleureux qui les caractérise, et qui fait qu'ils nous touchent, mais never too much ;-)

lundi 15 juin 2009

Les connards qui savent tout

Ce soir je galère sur ma guitare. Je dis ça, mais en fait je m'éclate. Vous ne le savez pas encore mais je suis guitariste débutant. Très débutant. Nullissime. Mais il faut bien démarrer quelque part.

Ce soir donc, je travaille "Let It Be" des Beatles. Je ne rentre pas dans le débat du "oh putin mais tu joues de la guimauve", j'aime bien, j'assume, ça ne m'empêche pas d'écouter du bon gros bourrin, ça ne nuit pas à ma sexualité, et ça me fait même du bien au manche (de guitare, bien sûr). :-)

Bref, je m'égare encore. Recadrons.

Après une demi-heure, a y est, je commence à bien enchainer les accords des couplets. Wouhouuuuuuuu, c'est trop cool, j'imagine déjà la scène, l'alcool, les yeux humides de jeunes femmes éperdues d'admiration que j'ignorerais superbement, bref, le rock quoi :-)

Mais non, pas tout de suite, il reste encore du boulot. M'enfin je me rend bien compte qu'il y a une quantité non négligeable de morceaux que je pourrais jouer bientôt, parce que j'aurais passé cette phase galère pendant laquelle j'apprend à mes doigts tous les accords les plus utilisés. La joie est donc dans mon coeur mes frères et soeurs :-)

Et là, et là, à ce moment précis, alors que je suis tout guilleret et que même mes doigts martyrisés ne peuvent enrayer mon enthousiasme, y'a un connard qui me dit sur le net:

"hey mais, mec, les chansons à trois accords c'est tout pourri !"

Nom de zeus, putin de merde, grasp, grmbl, rogntudju, il n'en faut pas plus pour m'énerver et avaler mon Perrier Citron de travers. (ouais je sais... La vodka tout seul chez moi ce sera pour quand je serais un vrai artiste ;-))) )

On a tous ce genre de personnage dans notre entourage : un gars talentueux (ou pas) musicalement, voir même un gars pas musicien, qui se permet de critiquer sous prétexte que c'est facile.

Déjà, c'est pas forcément "facile" quand tu démarres. Mais passons. Les pros eux savent jouer, ils devraient donc faire autre chose que des ziks "faciles" à quelques accords.

Et le mec de rajouter: "en plus, c'est que des barrets/power chords/prendre le terme que vous voulez".

Boooooon... Deux cas de figure : soit je discute et essaye de faire comprendre mon point de vue, soit je me barre. Ce soir je discute.

Depuis quand le fait de jouer quelque chose de facile nuit-il à l'émotion qui peut se dégager d'un instrument, quel qu'il soit d'ailleurs ? Qu'on ne vienne pas me dire que "Let It Be" est de la merde parce qu'il n'y a que 5 ou 6 accords : le morceau n'a jamais rien eu à prouver, il s'est IMPOSE de lui-même et des millions de gens l'ont écouté, l'écoutent, et l'écouteront. (Et moi, tel un Francis Cabrel moyen, je l'aimais, je l'aime, et je l'aimerais ;-))) )

Prenons d'autres groupes que les Beatles... Nirvana sont-ils des grosses merdes parce que tous leurs morceaux sont ridiculement easy ? Black Sabbath et Led Zeppelin devraient-ils être tués pour certains morceaux simplissimes ?

Que non, zébulon.

On peut me dire ce qu'on veut, complexifier ces morceaux reviendrait à leur retirer leur âme, en extraire la pulpe sacrée et les réduire en bouillie. Ni plus ni moins. J'ai vraiment le sens de la métaphore ce soir.

C'était mon (petit) coup de gueule. Désolé de ce billet déstructuré écrit à l'arrache :-)

Bises à G., finalement y'a que toi qui me comprend ma belle. ;-)

Et bonne nuit à tous "les connards qui savent tout", partout dans le monde. Peace brotha's :-)