mardi 10 mars 2009

L'esprit lyrics

Mauvais jeu de mot je vous l'accorde (un demi-ton en dessous même).

Bon... Ce soir je me disais que j'écrirais bien quelques paroles... J'aime écrire, mais je me suis très peu essayé à l'art de la parole de chanson. Et alors que je sirote un excellent thé orange-cannelle, ce qui n'a rien à voir, je me dis que l'exercice n'est pas facile.

Pourtant, il m'arrive d'écrire de la poésie. Plaisir solitaire que je m'accorde de temps en temps, qui m'aide à faire le point sur de nombreuses choses, et qui me satisfait artistiquement parce que j'aime la langue française. J'aime sa variété, sa richesse, sa sonorité. Généralement, je m'exprime en écrivant des sonnets. J'y trouve là la forme optimale pour exprimer mes pensées, et j'adore les alexandrins.

Le problème est, que ce n'est pas du tout adapté à la musique. Je me vois mal chanter ou faire chanter mes poésies, qui en plus sont très personnelles.

En fait, je me rend compte que je suis incapable pour le moment d'écrire des paroles de chanson en français. Le paradoxe est là : j'adore le français, mais pour pondre des paroles de rock et/ou de metal, l'anglais me vient beaucoup plus naturellement que le français. Par contre, je n'ai aucune notion de poésie anglaise, et je ne suis donc pas sûr de respecter les règles. A peine ais-je lu le sublissime "The Rime Of The Ancient Mariner" de Samuel Taylor Coleridge, évidemment parce qu'Iron Maiden en ont fait une zik. Je vous recommande sa lecture dans son intégralité, c'est magnifique (Séverine, je ne te remercierais jamais assez pour cette édition magnifique que tu m'as offert...Ou alors j'espère l'avoir fait... *sigh* ).

Je devrais me pencher sur le métal français et voir ce qui a été fait. J'ai une grosse lacune culturelle metal : je n'ai jamais écouté les groupes français qui chantent en français, ou presque.

En attendant, je suppose donc que je vais opter pour de l'écriture english.

Si des lecteurs de ce blog écrivent en français pour des morceaux rock/metal, je serais curieux de lire ça d'ailleurs ;-)

lundi 9 mars 2009

They're back !

Il aura fallu du temps. Il aura fallu de nombreux mots, et encore plus de maux. Il aura fallu que je lise cet avis de Mike Portnoy de Dream Theater.

J'écoute Metallica depuis que j'ai 9 ans. Je les ai découvert en même temps que Suicidal Tendencies, alors que je faisais mes premiers tours de roue en skate et que je me prenais mes premiers gadins en essayant de rentrer quelques tricks au skatepark... Un peu plus tard j'ai découvert toute la magie de la Bay Area.Le premier morceau que j'ai entendu de Metallica était "Seek And Destroy". J'en garde un souvenir flamboyant, qui me fit aduler ce groupe.

J'ai suivi Metallica depuis Kill'Em All. La première fois de ma vie que j'ai mis mon pied dans une boite, à 16 ans, au Gloria à Sarrebruck (Allemagne) pour ceux qui se souviennent de ce lieu magique, "Blackened" était en train d'être joué ...

J'ai fait les 400 coups sur Metallica. J'ai ri et pleuré sur Metallica. J'ai fait l'amour sur Metallica. Bref : ils m'ont accompagné toute ma jeunesse.

En 1996, quand est sorti "Load", ce fût un désastre. Metallica était devenu tout ce que j'exécrais : commerciaux, sans âmes, vendus, sans saveur ... J'ai maudit Metallica depuis. Avec ferveur, j'ai été l'un de ces vieux schnocs de metallibashers qui ont toujours soutenu que depuis le décès de Cliff Burton, plus rien n'était pareil, et que ce connard de Lars Ulrich avait pris le contrôle du groupe pour en faire une merde immonde.

Pendant 13 ans j'ai craché sur eux. Aveuglément. J'ai rabaché les mêmes phrases : "Lars a vendu le groupe" , "Hetfield n'est plus que l'ombre de lui-même", "ces merdeux ne feront plus jamais rien de bon" , "Metallica est mort en 1991", et j'en passe...

J'ai eu tord.

Ce matin, j'ai écouté "Death Magnetic". Mon coeur a battu. De plus en plus vite. Que je sois damné si je n'ai pas pensé "bordel, on dirait le son de Slayer de l'époque!" en écoutant "Broken Beat and Scarred". Ce qui est drôle d'ailleurs, parce que je viens de regarder ce soir et de voir que le producteur n'était autre que... Rick Rubin.
J'ai dégusté ce son. Je m'en suis délecté avec une impatience de collégien. Et j'ai frémis. Mon coeur a chaviré en écoutant "The Unforgiven III" et d'autres...

Il n'est jamais trop tard pour se rendre compte de ses erreurs, et de sa connerie, j'en fais l'expérience très souvent depuis quelques temps...

Après une journée à avoir écouté l'album, je ne peux pas dire que j'en sois fan. Mais je ne peux que m'incliner : il y a de la composition originale, de la hargne savamment maitrisée, de l'énergie et de la puissance.

Metallica est un grand groupe.

J'attend leur prochain album avec impatience.

Et je dédie ce billet à mes amis Antoine et Lara... Elle doit probablement s'étrangler, arborer un grand sourire, et jubiler en me lisant. Et elle va m'emmerder avec ça je le sens, mais je le mérite. La prochaine fois qu'on se voie, c'est ma tournée les kids :-)

Metal up your ass !